Le président du Comité international olympique, Pierre de Coubertin, espérait beaucoup de ces Jeux, qui après tout se déroulaient dans sa ville. Malheureusement pour le baron, les Jeux olympiques de Paris furent un échec sur plusieurs points.

Les organisateurs décidèrent de tenir cette célébration du sport parallèlement à l'Exposition internationale de Paris. Ce qui fait que les Jeux s'échelonnèrent sur six mois. L'atmosphère fut tellement peu propice à cet événement, que plusieurs athlètes n'eurent même pas conscience d'avoir participé à des Jeux.

L'organisation laissa également à désirer. Les officiels français improvisaient davantage qu'ils ne planifiaient. Ils ignorèrent le fait que plusieurs athlètes américains refusaient de concourir le dimanche, jour du Seigneur, et ils insistèrent pour y tenir des finales en athlétisme, dans lequel les Américains étaient favoris. À une autre occasion, un officiel français prévint Bascom Johnson et Charley Dvorak, deux perchistes américains, que la finale du saut à la perche était reportée au lendemain. Mais lorsqu'il fut décidé que la finale allait être disputée le jour même, personne n'alla prévenir les deux malheureux athlètes.

La grande vedette de ces Jeux fut l'Américain Ray Ewry. Victime de la poliomyélite durant son enfance, il était confiné à un fauteuil roulant. Retrouvant graduellement l'usage de ses jambes, il se mit à participer à des activités sportives, pour le plaisir de courir. Le 16 juillet 1900, Ewry, qui semblait paralysé pour la vie quelques années plus tôt, remporta trois médailles d'or en quelques heures. Ewry s'imposa au saut en hauteur sans élan, au saut en longueur sans élan et au triple saut sans élan.

C'est à Paris que les femmes participèrent pour la première fois aux Jeux olympiques. Elles étaient inscrites en tennis, et Charlotte Cooper, de la Grande-Bretagne remporta deux médailles d'or en simple et en double mixte.